samedi 16 février 2013

La très grande baie


Cette semaine, nous avons la chance de prendre l’avion pour nous diriger vers Kangiqsujuaq. Départ prévu de l’aéroport de Kuujjuaq, 14hrs20. Yes, on va pouvoir regarder la toundra et peut-être voir des caribous comme il n’y a pas d’arbre après Tasujiaq...Erreur fatale Benjamin! Ta moustache devait ciller quand tu as dit ça. On ne doit pas se faire d’attentes au Nord.

Délai dans le vol jusqu’à 16hrs30. Quand ce sont pas les blizzards qui annulent les vols, ce sont les bris mécaniques qui les retardent. Et pas n’importe lesquels, une courroie métallique dans la porte de l’avion qui sert à le fermer. Finalement, départ vers 17hrs30. Pas de check-up de sécurité, on se fait confiance ici. Une fois dans l’avion, un DASH-8, on a la chance de choisir nos places et comme nous sommes le nombre idéal, les rangées sont toutes remplies avec des gens seulement sur le bord des hublots.

Pas de caribous, mais les villages sont très faciles à repérer de l’avion. Je vois Tasiujaq, Kangirsuk puis Quaqtaq comme des petits regroupements de lumières au sol. Puis, pendant 25 minutes, pas de lumières sauf pour une aurore (hehe c’est rendu une habitude pour nous). Ensuite, on sent la descente de l’avion. 

Hein? Il y a rien ici. 

Atterissage à l’aéroport de Kangiqsujuaq en plein coeur des montagnes. On est arrivé dans notre premier village!

L'aéroport. Quand je dis que c'est au milieu des montagnes!

Comment on va au village? Déjà, l’approche avec les Inuit est plus facile ici. Un Inuit est à l’aéroport et conduit l’autobus de la ville pour lequel il me dit que ça serait 5 dollars pour nous rendre à la Co-op. Au lieu deça, il appelle notre transport gratuit. Niakormik!

La réputation de Kangiqsujuaq est que c’est un très beau village et elle n’est pas surfaite. Littéralement entourée de montagnes, les maisons qui ont poussées dans toutes les directions font face à la baie de Wakeham, gelée.

Kangiqsujuaq. En face, la montagne que nous avons escaladé le premier matin. Ne vous méprenez pas, la pente est raide!
La très grande baie à perte de vue. 

Premier matin, 6hrs30. On va grimper une des montagnes avant de commencer la journée. Ouin, ça a l’air facile à grimper. En montant, on se rend compte que les apparences sont trompeuses quand on regarde le paysage. On revient quand même vers 8hrs45 à la Co-op pour commencer la journée de stage avec 15 minutes d’avance. Oui, il est possible de faire un stage en joignant un intérêt pour l’ergothérapie et le plein air!

En stage, tout est possible. Suffit de prendre le temps de profiter de ce qui nous entoure.  Qu'on soit au Nunavik ou ailleurs!

Beaucoup plus petit que Kuujjuaq, ce village est très accueillant même pour nous Qallunats (« grands sourcils », merci Guillaume et Sanaaq). On nous salue partout ou on va.


Nous avons l’occasion de visiter le musée du cratère de Pingaluit, véritable merveille au milieu de nulle part qui fait un cercle parfait et s’est formé suite à l’écrasement d’un fragment de météore. Il s’agit également du premier parc national fondé au Nunavik. Il mériterait sa place dans un de ces livres Lonely Planet, mais ne l’a pas faute de ne pas regarder chez soi lorsqu’on cherche à voir des merveilles. 

Cratère de Pingaluit. Il faudra revenir un jour au Nunavik pour le voir...

  J’ai également rencontré un responsable du musée et du développement de parc au Nunavik très impliqué dans la communauté. Pour ne pas être dépaysé, ce M. vient de Valleyfield à côté de Châteauguay et connaissait feu mon oncle. Il est venu au Nunavik il y a 33 ans et a une formation en géographie médicale. Wow, ça c’est être spécialisé et faire ce que tu veux. Même s’il ne fait pas ce qu’il avait initialement appris dans sa formation et que tout le monde l’en a découragé, il est resté au Nunavik et dit que c’est la meilleure décision de sa vie.

Pour ceux à qui Kangiqsujuaq disait peut-être quelque chose, il s’agit d’un village du Nunavik qui est reconnu pour être un endroit ou les gens pêchent leurs moules de manière particulière. En effet, lorsque la marée est basse sous les glaces, ils font un trou dans celle-ci et s’y glisse et selon la distance entre le sol et la glace, rampent ou se lèvent pour les pêcher. Wow!

Le mouvement de l'eau sous les mètres de neige et de glace laisse sa marque. C'est à 15 km de cette fissure que les Inuit se glisse sous la glace pour pêcher les moules. 

Benjamin

 Source de l'image: http://www.linternaute.com/voyage/amerique-du-nord/nunavik/image/cratere-pingualuit-658250.jpg 

1 commentaire:

  1. MERCI BENJAMIN ! !

    Tu as contribué à ma culture personnelle !
    Pendant 1min, tu m'as même donnée le goût d'aller faire un tour dans le Nord avec Tomy ...
    À moi qui n'aime que la chaleur.
    Bin bravo ;-)

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