Cette semaine, nous avons la chance de
prendre l’avion pour nous diriger vers Kangiqsujuaq. Départ prévu de l’aéroport
de Kuujjuaq, 14hrs20. Yes, on va pouvoir regarder la toundra et peut-être voir
des caribous comme il n’y a pas d’arbre après Tasujiaq...Erreur fatale
Benjamin! Ta moustache devait ciller quand tu as dit ça. On ne doit pas se
faire d’attentes au Nord.
Délai dans le vol jusqu’à 16hrs30. Quand ce
sont pas les blizzards qui annulent les vols, ce sont les bris mécaniques qui
les retardent. Et pas n’importe lesquels, une courroie métallique dans la porte
de l’avion qui sert à le fermer. Finalement, départ vers 17hrs30. Pas de
check-up de sécurité, on se fait confiance ici. Une fois dans l’avion, un DASH-8,
on a la chance de choisir nos places et comme nous sommes le nombre idéal, les
rangées sont toutes remplies avec des gens seulement sur le bord des hublots.
Pas de caribous, mais les villages sont
très faciles à repérer de l’avion. Je vois Tasiujaq, Kangirsuk puis Quaqtaq
comme des petits regroupements de lumières au sol. Puis, pendant 25 minutes, pas
de lumières sauf pour une aurore (hehe c’est rendu une habitude pour nous).
Ensuite, on sent la descente de l’avion.
Hein? Il y a rien ici.
Atterissage à
l’aéroport de Kangiqsujuaq en plein coeur des montagnes. On est arrivé dans
notre premier village!
L'aéroport. Quand je dis que c'est au milieu des montagnes! |
Comment on va au village? Déjà,
l’approche avec les Inuit est plus facile ici. Un Inuit est à l’aéroport et
conduit l’autobus de la ville pour lequel il me dit que ça serait 5 dollars
pour nous rendre à la Co-op. Au lieu deça, il appelle notre transport gratuit.
Niakormik!
La réputation de Kangiqsujuaq est que
c’est un très beau village et elle n’est pas surfaite. Littéralement entourée
de montagnes, les maisons qui ont poussées dans toutes les directions font face
à la baie de Wakeham, gelée.
Kangiqsujuaq. En face, la montagne que nous avons escaladé le premier matin. Ne vous méprenez pas, la pente est raide! |
La très grande baie à perte de vue. |
Premier matin, 6hrs30. On va grimper une
des montagnes avant de commencer la journée. Ouin, ça a l’air facile à grimper.
En montant, on se rend compte que les apparences sont trompeuses quand on
regarde le paysage. On revient quand même vers 8hrs45 à la Co-op pour commencer
la journée de stage avec 15 minutes d’avance. Oui, il est possible de faire un
stage en joignant un intérêt pour l’ergothérapie et le plein air!
En stage, tout est possible. Suffit de prendre le temps de profiter de ce qui nous entoure. Qu'on soit au Nunavik ou ailleurs! |
Beaucoup plus petit que Kuujjuaq, ce
village est très accueillant même pour nous Qallunats (« grands sourcils »,
merci Guillaume et Sanaaq). On nous salue partout ou on va.
Nous avons l’occasion de visiter le musée
du cratère de Pingaluit, véritable merveille au milieu de nulle part qui fait
un cercle parfait et s’est formé suite à l’écrasement d’un fragment de météore.
Il s’agit également du premier parc national fondé au Nunavik. Il mériterait sa
place dans un de ces livres Lonely
Planet, mais ne l’a pas faute de ne pas regarder chez soi lorsqu’on cherche
à voir des merveilles.
Cratère de Pingaluit. Il faudra revenir un jour au Nunavik pour le voir... |
J’ai également rencontré un responsable du musée et du
développement de parc au Nunavik très impliqué dans la communauté. Pour ne pas être
dépaysé, ce M. vient de Valleyfield à côté de Châteauguay et connaissait feu
mon oncle. Il est venu au Nunavik il y a 33 ans et a une formation en
géographie médicale. Wow, ça c’est être spécialisé et faire ce que tu veux.
Même s’il ne fait pas ce qu’il avait initialement appris dans sa formation et
que tout le monde l’en a découragé, il est resté au Nunavik et dit que c’est la
meilleure décision de sa vie.
Pour ceux à qui Kangiqsujuaq disait
peut-être quelque chose, il s’agit d’un village du Nunavik qui est reconnu pour
être un endroit ou les gens pêchent leurs moules de manière particulière. En
effet, lorsque la marée est basse sous les glaces, ils font un trou dans
celle-ci et s’y glisse et selon la distance entre le sol et la glace, rampent
ou se lèvent pour les pêcher. Wow!
Le mouvement de l'eau sous les mètres de neige et de glace laisse sa marque. C'est à 15 km de cette fissure que les Inuit se glisse sous la glace pour pêcher les moules. |
Benjamin
MERCI BENJAMIN ! !
RépondreSupprimerTu as contribué à ma culture personnelle !
Pendant 1min, tu m'as même donnée le goût d'aller faire un tour dans le Nord avec Tomy ...
À moi qui n'aime que la chaleur.
Bin bravo ;-)