Lorsque j’ai su que je partais au
Nunavik, la plupart des gens me disaient que j’allais devoir capturer du phoque
ou du béluga si je ne voulais pas avoir à payer des épiceries en cassant ma
carte de crédit. Une fois arrivé à Kuujjuaq, je me suis rendu compte de
beaucoup de chose sur la situation alimentaire…
D’abord, je remets en perspective
ce qui se passe pour qu’un aliment arrive à Kuujjuaq. Prenons un classique qui
apparaît comme si simple au Sud pour arriver sur notre table et qu’on trouve
dans chaque maison…une pomme. Une fois emballée, elle est envoyée dans des gros
conteneurs soit par bateau ou par avion, deux seuls modes de transport pour se
rendre à Kuujjuaq. Pour le premier mode de transport, la saison est l’affaire
de quelque mois ce qui limite les livraisons à l’avion… plus cher. Souvent,
quand ça vient du bateau, ils offrent des rabais et écrivent Sealift sur les
emballages. De plus, les livraisons ne se font pas chaque jour ce qui fait
qu’on peut se retrouver pendant quelques jours (parfois 1 semaine) avec un
tiers d’allée d’épicerie vide sans savoir quand elle se remplira. Voici un
exemple de cette situation :
En arrivant ici, nous avons été faire notre épicerie et il ne restait
plus de pain à l’épicerie. On s’est donc fait notre bonne banique maison durant
la semaine et la semaine suivante, vous l’avez deviné, une collègue toute
contente vient nous voir et nous dit : hey ils nous ont livré du pain. On
remarque à ce moment une augmentation de l’achalandage à l’épicerie et on voit
déjà des gens sortir avec 2-3 pains plein les bras. Une fois rentré dans
l’épicerie, il reste encore plein de pain et j’en prends un et regarde la date
sur l’attache de sûreté : 16 janvier. Le seul hic est que nous étions le
19 janvier…Certes, on aurait pu le congeler mais on a décidé de continué à
faire notre banique.
Pour la base des aliments
contenus dans un garde-manger ainsi que la viande, on peut trouver tout ce
qu’il faut à l’épicerie. Cependant, le roulement des fruits et légumes est
variable ce qui fait qu’une semaine il peut y avoir des pommes et l’autre pas.
Par contre, on trouve toujours des patates et il y a une grande section de
légumes congelés. Les prix ne sont toutefois pas toujours ce à quoi on est
habitué. Voici des exemples de prix à Kuujjuaq. Comparez-les avec ceux de votre
épicier pour voir si vous devez changer!
|
Prix ($)
|
Palette de bœuf de
0.750kg
|
12
|
Farine Robin Hodd
2.5kg
|
7.19
|
Lait de Soya
|
5.62
|
Champignons tranchés
(la boîte rectangulaire petite)
|
5.99
|
Les réalités de la position
géographique ainsi qu’économique du Nunavik font que selon une étude de 2011,
la variation exacte avec le reste du Québec est de 57%!
Des super renseignements Benjamin !
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