mercredi 23 janvier 2013

Inflation alimentaire


Lorsque j’ai su que je partais au Nunavik, la plupart des gens me disaient que j’allais devoir capturer du phoque ou du béluga si je ne voulais pas avoir à payer des épiceries en cassant ma carte de crédit. Une fois arrivé à Kuujjuaq, je me suis rendu compte de beaucoup de chose sur la situation alimentaire…

D’abord, je remets en perspective ce qui se passe pour qu’un aliment arrive à Kuujjuaq. Prenons un classique qui apparaît comme si simple au Sud pour arriver sur notre table et qu’on trouve dans chaque maison…une pomme. Une fois emballée, elle est envoyée dans des gros conteneurs soit par bateau ou par avion, deux seuls modes de transport pour se rendre à Kuujjuaq. Pour le premier mode de transport, la saison est l’affaire de quelque mois ce qui limite les livraisons à l’avion… plus cher. Souvent, quand ça vient du bateau, ils offrent des rabais et écrivent Sealift sur les emballages. De plus, les livraisons ne se font pas chaque jour ce qui fait qu’on peut se retrouver pendant quelques jours (parfois 1 semaine) avec un tiers d’allée d’épicerie vide sans savoir quand elle se remplira. Voici un exemple de cette situation :

En arrivant ici, nous avons été faire notre épicerie et il ne restait plus de pain à l’épicerie. On s’est donc fait notre bonne banique maison durant la semaine et la semaine suivante, vous l’avez deviné, une collègue toute contente vient nous voir et nous dit : hey ils nous ont livré du pain. On remarque à ce moment une augmentation de l’achalandage à l’épicerie et on voit déjà des gens sortir avec 2-3 pains plein les bras. Une fois rentré dans l’épicerie, il reste encore plein de pain et j’en prends un et regarde la date sur l’attache de sûreté : 16 janvier. Le seul hic est que nous étions le 19 janvier…Certes, on aurait pu le congeler mais on a décidé de continué à faire notre banique.

Pour la base des aliments contenus dans un garde-manger ainsi que la viande, on peut trouver tout ce qu’il faut à l’épicerie. Cependant, le roulement des fruits et légumes est variable ce qui fait qu’une semaine il peut y avoir des pommes et l’autre pas. Par contre, on trouve toujours des patates et il y a une grande section de légumes congelés. Les prix ne sont toutefois pas toujours ce à quoi on est habitué. Voici des exemples de prix à Kuujjuaq. Comparez-les avec ceux de votre épicier pour voir si vous devez changer!


Prix ($)
Palette de bœuf de 0.750kg
12
Farine Robin Hodd 2.5kg
7.19
Lait de Soya
5.62
Champignons tranchés (la boîte rectangulaire petite)
5.99

Les réalités de la position géographique ainsi qu’économique du Nunavik font que selon une étude de 2011, la variation exacte avec le reste du Québec est de 57%!

Benjamin

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